Aide à la réalisation d'une petite colo sympa avec Toshop (niveau débutant et +)

Nous allons commencer par un petit tour d’horizon des outils que nous allons utiliser.

1 : Petit tour d’horizon de Photoshop

L’interface globale



Dans l’encadré bleu foncé, vous avez votre espace de travail. Autour, vous avez plusieurs panneaux.

En vert, j’ai encadré le panneau de sélection de couleur… On ne s’en servira pas ; on choisira nos couleurs autrement. Ce panneau-là est trop petit (et ce n’est pas faute d’avoir essayé de l’agrandir ^^’) et ne permet de choisir toutes les couleurs qu’on veut de manière simple et intuitive. Donc oubliez le tout de suite.

En bleu clair, j’ai encadré le panneau où sont listés et classés tous vos calques. Il faut juste savoir que les calques placés plus haut apparaissent devant ceux qui se situent plus en dessous dans la liste. Lorsque vous créez un nouveau calque, il se place au-dessus du calque courant (celui qui est sélectionné). Vous pouvez changer leur position si besoin avec un simple glisser-déposer.
Un détail important qui servira beaucoup dans la suite : il y a une case dans laquelle apparaît un petit œil à côté de chaque calque. Si vous cliquez dessus, l’œil disparaît et le calque est masqué. Si vous recliquez dessus, l’oeil réapparaît et le calque est de nouveau visible.

En rouge, j’ai encadré le panneau de sélection d’outils. Certains d’entre eux ont une petite flèche en bas à droite de leur icône. Cela signifie que si vous faites un clique droit dessus, vous avez accès à plusieurs variantes du même outil.
Sur ce panneau, j’ai encadré en orange les deux carrés qui vous indique les deux couleurs courantes. Oui, il y en a deux, une en avant plan, l’autre en second. C’est celle qui est en avant qui apparaît quand vous passez le pinceau. Nous n’utiliserons que celle-là.
Quand vous cliquez dessus vous avez une fenêtre de sélection de couleur qui apparaît. C’est ça que nous utiliserons pour choisir nos couleurs. Je détaillerai plus loin.



En jaune, j’ai encadré le panneau qui contient tous les réglages de l’outil sélectionné. Je détaille pour le pinceau, c’est l’outil qui va nous servir pour 99% du temps.


Le pinceau

Sélectionnons le pinceau dans le panneau des outils et revenons dans l’encadré jaune de tout à l’heure pour explorer l’outil un peu plus en détail.



Les encadrés orange, vert et bleu seront utiles à tout le monde, que vous ayez une souris ou une tablette graphique. En revanche, l’encadré rouge n’a d’intérêt que pour ceux qui ont une tablette graphique.

Dans l’encadré orange, intitulé « Brush » (« brosse » en Français), si vous cliquez sur la petite flèche, un menu déroulant apparaît dans lequel on peut toucher aux réglages les plus basiques de l’outil.



Vous pouvez choisir un brush de base dans le tableau en bas ou en personnaliser un.
Vous pouvez choisir sa taille (Master Diameter) et sa dureté (Hardness). Plus votre pinceau sera dur, plus votre tracé sera uni et bien délimité. Plus il sera doux, plus votre tracé sera diffus.
Un dessin valant toujours mieux que des longs discours, voici un petit exemple :



A gauche, vous avez un tracé avec une dureté de 100%, à droite, un tracé avec une dureté à 0%.

Note pour les tablettes graphiques :
Pour ceux qui ont une tablette graphique, il faut savoir que le diamètre varie en fonction de la pression que vous appliquez sur le stylet. La taille que vous choisissez ici est en fait la taille maximale que peut atteindre votre brush lorsque vous appuyez au maximum (sans rien casser bien sûr).

Dans l’encadré bleu, vous avez le réglage de l’opacité de votre brush.



Dans l’encadré vert, vous avez un menu déroulant qui permet de choisir le mode de votre brush.



Ces modes définissent son comportement et le rendu que vous aurez lors du tracé. Nous n’en utiliseront que 3 différents (« normal », « clear » et « linear burn ») et resteront sur le mode normal pendant 80% ou 90% de notre boulot. Je détaillerai le comportement des deux autres au moment de leur utilisation. Pour l’instant, restez en mode normal.


Selection de la couleur

Passons maintenant à la sélection de la couleur. Vous cliquez sur le petit carré de couleur dans le panneau des outils et vous aurez votre fenêtre de sélection. On va la décortiquer un peu.



Dans l’encadré bleu, vous avez un curseur qui vous permet de choisir votre couleur.

Dans l’encadré rouge, vous pouvez assombrir, éclaircir ou griser la couleur choisi pour lui donner une allure plus naturelle. Dans 99% des cas, ne laissez jamais votre curseur dans le coin en haut à droite. C’est facile, c’est tentant, mais le résultat fait mal aux yeux, c’est saturé, c’est anti-naturel, super pas réaliste, ça jure et c’est moche…
Ce sera bonnet d’âne et au coin pour tous ceux qui tenteraient la chose. :p

Dans l’encadré vert, vous avez un indicateur qui vous montre l’ancienne couleur en bas et la nouvelle couleur en haut. (Bon, là, ça ne se voit pas parce que j’ai touché à rien.)

Ne vous occupez pas du reste, c’est du bazar pour geek.

Maintenant que nous avons fait le tour des fonctionnalités dont nous aurons besoin, nous pouvons passer à la suite. Commençons par un petit commentaire sur la couleur de manière générale.

2 : Petite note sur la couleur

Les couleurs primaires

Vous connaissez sûrement les couleurs primaires en peinture. Je vous fais un petit rappel. Pour les pigments, les couleurs primaires sont le bleu, le jaune et le rouge (cyan, jaune et magenta si on voulait être exact), comme dans votre imprimante. Les couleurs secondaires sont le vert (bleu + jaune), le orange (jaune + rouge) et le violet (rouge + bleu). Et quand on mélange les trois à dosage parfaitement égal, on obtient « la couleur paisible des ténèbres »… Euh, le noir, pardon.



Et qu’en est-il des couleurs en optique ?
Et ben, c’est pas tout à fait pareil.
En optique, les couleurs primaires sont le rouge, le vert et le bleu. Et les couleurs secondaires sont le jaune (rouge + vert), le cyan (vert + bleu) et le magenta (bleu + magenta).



Dans notre cas, nous travaillons sur un ordinateur. Et qui dit ordinateur dit écran. Et qui dit écran dit lumière. Donc nous utiliserons les couleurs de l’optique. D’autant plus que nous voulons qu’il y ait un minimum de réalisme dans notre image, donc que ce soit comme une scène que nous pourrions voir.

Alors la plupart d’entre vous doivent sûrement savoir tout ça. Mais on sait jamais, il y a parfois de surprises… ^^’

Si je vous fais ce petit rappel aussi, c’est parce que nous allons utiliser le cercle où figure les trois couleurs primaires avec toutes les nuances intermédiaires. On va travailler sur la notion de couleurs complémentaires pour choisir nos couleurs.


Couleurs complémentaires

Reprenons notre petit diagramme optique et notre cercle de couleurs.



Pour commencer simplement, on regarde d’abord le schéma de gauche.
Les couleurs dites « complémentaires » sont celles qui s’opposent géométriquement.
En gros, les trois couples de couleurs complémentaires sont rouge et cyan, vert et magenta et enfin bleu et jaune.

Alors dans la « vraie vie », qu’est-ce qu’il se passe quand vous éclairez un objet ?
(Un peu de physique élémentaire vous fera le plus grand bien. :p )

On va commencer par imaginer un éclairage avec de la lumière blanche.
La lumière blanche, rappelons le, contient toutes les couleurs.

Prenons l’exemple des cheveux de Shun. Quand on les éclaire avec de la lumière blanche, ils apparaissent verts. On va appeler ça la vraie couleur ; celle qu’on obtient avec un éclairage blanc.
En fait, si les cheveux de Shun apparaissent verts, c’est parce qu’ils absorbent la lumière qui n’est pas verte et réfléchissent la lumière verte.
Maintenant, si on les éclaire avec de la lumière colorée.
Si on éclaire ses cheveux avec de la lumière verte, ils renverront toute la lumière et donc, apparaîtront bien bien verts.
En revanche, si vous les éclairez avec une lumière magenta/rouge, ils absorberont tout et apparaîtrons tout simplement noir ou du moins très sombres, puisqu’ils ne renvoient pas ou peu de lumière.

Donc pour résumer, plus la couleur de l’éclairage est opposée à celle de l’objet sur le cercle, plus l’objet paraîtra gris et sombre.

Essayez avec des spots de couleurs, ça marche !

Vous êtes sûrement en train de vous demander où je veux en venir.
Patience, j’y viens ! ;-)
Et pour comprendre, rien de tel qu’un « TP » ! :p

Bon, c’est bien joli la théorie, mais ça sert à rien si on applique pas. Donc, je vous propose de passer à la pratique avec un petit TP bien choisi.

3 : Choisir ses couleurs

Préparer le terrain

Bon, présentons l’image que nous souhaitons mettre en couleur.



Donc, comme dit précédemment, l'image utilisée pour notre TP est extraite du manga Saint Seiya, Next Dimension. Le lineart a été nettoyé sous Photoshop par Niiii'Link pour une de ses colos. Merci à lui d'avoir accepté de me le fournir pour ce tuto.
Donc, nous avons l’image modèle sur le calque d’arrière-plan. Par dessus, Niiii’Link a ajouté un calque appelé « noir » sur lequel il simplement repassé (et prolongé) les traits de l’image. On appelle cela le « lineart ».
On clique sur l’œil du calque d’arrière-plan pour le masquer. Nous n’en avons pas besoin pour l’instant.

Voici ce que l’on obtient.



On voit un motif à carreaux apparaître derrière. Il permet de voir où est-ce que l’image est transparente. C’est pareil sur tous les softs de dessin ou de colo qui prennent an compte la transparence (entendez par là « certainement pas Paint »).

A partir de maintenant, tous les calques que nous ajouterons se situerons entre le calque « Arrière-plan » et le calque « noir », à l’exception d’un seul. Mais celui-là, on le verra tout à la fin. ^^


L’éclairage et l’arrière-plan

Bon ! Il est temps de mettre de la couleur là-dedans !

On commence toujours par le fond ; il nous permet de définir l’ambiance de notre image.

Avant toute chose, on va créer un nouveau calque. C’est celui sur lequel on mettra notre fond.
Pour cela, sélectionnez le calque « Arrière-Plan » puis dans la barre de menu vous faites « Layer » (calque en Anglais) puis « New Layer ». Il vous demandera de lui donner un nom. Appelez-le « Background » et cliquez sur « OK ». Ne vous occupez pas des autres réglages, on n’en a pas besoin. :p

Maintenant, voici venu le temps de réfléchir un peu. :p

La question qui se pose est la suivante : Qu’est-ce que j’ai envie de montrer ? Quelle ambiance ?

Quand on regarde notre image de base, on voit que nos deux bonshommes vont partir affronter de rudes épreuves. Ils vont devoir combattre. Donc, pour annoncer une bataille imminente, il nous faut des couleurs dites « chaudes ». Donc, on va taper dans le rouge, le orange ou le jaune. Pas question du bleu idyllique et naïf ! >3
Quand on voit nos deux personnages, on voit qu’ils sont déterminés, qu’ils comptent remporter les épreuves dans la gloire et l’honneur. Tout dans le respect des grands principes. On est dans l’esprit Saint Seiya. On évitera donc une ambiance qui tire trop sur le rouge, ce qui annoncerait plutôt la violence et le carnage.
J’ai donc choisi du jaune d’or pour base.

Bon, ben maintenant qu’on sait quelle base de couleur on veut, vous faite pas dans la subtilité : vous allez casser un œuf et étaler le jaune d’oeuf… Euh… Vous allez sélectionner votre couleur comme je l’ai montré, puis vous prenez le pot de peinture et PLOUF sur le calque « Background ».

Je suis une brute. =p



Un peu plat, n’est-ce pas ? =)

Ce serait trop facile si créer une ambiance se limitait à ça. x)
Bah ! La suite n’a rien de compliqué. :p

Avant d’aller plus loin, reprenons le cercle de couleur. On va mettre une petite croix dessus là où se trouve à peu près notre couleur. On va avoir besoin de ce repère pour colorer nos deux bonshommes. =)



Gardez le bien sous le coude.

Bon, revenons à notre ambiance et notre background.

Pour que l’ambiance soit bien définie, il nous faut placer notre éclairage.
Deuxième temps de réflexion !
Par où va-t-on éclairer nos deux personnages ?
On a l’annonce d’une bataille épique. Nos deux personnages sont des héros dans toute leur splendeur et dans toute leur gloire. Il faut donc qu’ils soient éclairés par le haut. De plus, ils doivent éblouir le spectateur par leur grandeur. Donc l’éclairage doit être en haut mais en face de nous.

Et bien au travail maintenant ! On va créer un nouveau calque au-dessus du calque « Background » et on va l’appeler très subtilement « Background2 » ! =)

Maintenant on va prendre un pinceau très gros avec une dureté minimale et on va sélectionner le blanc et on peint en haut et au milieu. On reprend ensuite notre jaune d’or puis on l’assombrit un peu en un jaune d’or un peu marron. Puis on peint en bas en arc de cercle centré sur la source de lumière. Ça donne plus de profondeur à notre dégradé et plus de force à notre source de lumière.

Voici le résultat.



Ça donne déjà une idée de ce que ça pourrait donner à la fin, vous trouvez pas ? =)

Bon, maintenant on va pouvoir s’attaquer à nos deux bonhommes.


Choix des teintes

Il est temps de poser nos « à-plat ». Qu’est-ce que j’entends par « à-plats » ? Et bien en gros, un « à-plat » c’est une surface colorée totalement unie. Pas d’effets de volume ni de matière… C’est plat. Vous allez comprendre sur la prochaine capture.

Avant d’aller plus loin, une dernière petite note d’optique.
Si notre source de lumière avait été parfaitement jaune, tous les éléments de notre image apparaîtraient jaune, plus ou moins sombre selon que la « vraie couleur » est plus ou moins éloignée de la couleur de notre lumière.
Évidemment, la nature ne présente jamais de cas aussi simples. :p
Ce n’est pas le cas dans notre image. La lumière est blanche (elle contient toutes les couleurs), mais (et j’insiste sur le « mais »), le jaune y est beaucoup plus intense que les autres couleurs.
Donc, les couleurs des différents objets seront jaunies, mais le vert apparaîtra encore un peu vert, le rose encore un peu rose… Ainsi de suite.

Allez ! On repasse à la pratique. =)
Je vous montre la capture de mes « à-plats » et je justifie mes choix.



Premier point : on commence toujours par les plus grandes surfaces. Comme elles sont dominantes, ce sont elles qui contribuent le plus au rendu de l’ensemble.
Et on termine par les plus petites qu’on adapte en fonction du reste.

Commençons donc par les armures. =)

On prend d’abord celle de Shun.
L’armure de Shun est rose normalement. La couleur qui s’en rapproche le plus sur le cercle, c’est le magenta. Plaçons-y donc une autre croix. =)



Ouvrez la sélection de couleur et prenez celle-là avec le curseur arc-en-ciel. Ne cliquez pas tout de suite sur « OK ».
Notre couleur se situe à 90° par rapport à la couleur de base de notre ambiance. L’armure ne renverra donc pas beaucoup de lumière. On va donc assombrir cette couleur en descendant le curseur dans le carré. On va aussi l’amener légèrement sur la gauche pour désaturer et griser légèrement la couleur. Comme la couleur de l’armure ne correspond pas à la couleur de la lumière, elle perd un peu de son éclat en plus d’être plus sombre.

L’armure et le sceptre d’Athéna sont dorés, la couleur de base de notre ambiance est dorée… Faites pas dans le détail, prenez la même couleur. :p

On s’attaque à la chaire maintenant.
C’est un orange qui tire légèrement vers le rouge et qui est très claire.
Plaçons donc notre petite croix blanche sur du orange plutôt rouge.



Cette couleur est très proche de notre jaune d’or sur le cercle.
On prend notre couleur chaire et on la jaunit très légèrement. C’est suffisant.

Passons aux cheveux ! =)
On commence par ceux de Shun.
Il les a verts.
On reprend notre petit cercle de couleur.



Le vert est plus éloigné de notre jeune d’or que le orange de tout à l’heure mais moi que le rose de l’armure de Shun. On va donc l’assombrir un peu, comme pour l’armure et le jaunir un légèrement.
Pour les parties vertes des fleurs, vous cassez pas la tête ; prenez le même vert.

Les cheveux d’Athéna sont violets. On reprend toujours le cercle.



On est très éloigné de notre couleur d’ambiance. On va donc bien assombrir et griser ce violet et c’est tout. On ne cherche plus à jaunir, c’est trop loin du jaune.

Maintenant, les éléments en blanc. Il y en plusieurs : les bandages de Shun, le blanc des yeux et la chaîne. Pas question de laisser ça en blanc ! :p Jaunissez le très légèrement de manière à avoir un blanc cassé.

Les fleurs maintenant. Niiii’Link avait décidé de les faire rouge. Qu’à cela ne tienne. Cherchons le rouge sur notre petit cercle.



C’est relativement près du jaune d’or. On le jaunit un chouillat afin d’avoir un rouge orangé.

Ne reste plus que les yeux. Athéna les a d’un bleu pétant.



C’est très loin du jaune d’or, donc il faut assombrir passablement. Je l’ai aussi tiré davantage vers le turquoise parce que ça me paraissais plus en harmonie avec l’ensemble.
Je me suis dit que ça serait sympa si Shun n’avait pas la même couleur d’yeux. J’ai donc pris une teinte plus verte et plus sombre.

Voilà ! Maintenant que nos teintes sont choisies, reste plus qu’à les mettre sur notre image. Créez un calque pour chaque élément du dessin avec un nom explicite comme sur la capture.
Pour ce qui est de l’ordre des calques, faites en fonction de la position de chaque élément par rapport à l’ensemble. Les calques des éléments plus proches du spectateur doivent être plus haut dans la liste (sous peine de grosses prises de tête, enfin, là c’est pas grave parce qu’il y a un lineart).
Ensuite, prenez un pinceau 100% opaque avec la dureté maximale, puis peignez vos surfaces. Faites varier la taille du pinceau selon vos besoins.

Maintenant que nous avons nos à-plats, nous allons pouvoir positionner nos ombres et nos reflets ! =)


Les ombres et les reflets

Nous allons commencer par les ombres.
Il faut d’abord déterminer pour chaque élément la couleur correspondante aux ombres.
C’est très simple.
Dans le panneau des outils, vous sélectionnez la pipette. Elle permet de sélectionner la couleur à l’endroit que vous voulez sur l’image.
Prenons l’exemple de l’armure de Shun. Sélectionnez sa couleur avec la pipette, puis ouvrez la fenêtre de sélection de couleur.



Le curseur dans le carré vous indique la couleur actuelle, celle que vous avez sélectionnée avec la pipette. Pour assombrir la couleur, descendez le curseur et ensuite, décalez le un peu sur la gauche pour ternir un peu la couleur.

Alors pourquoi est-ce que l’on vire un peu vers le gris ?
Encore une petite note d’optique.
La rétine de notre œil est composée de cônes, sensibles à la couleur et de bâtonnets, sensibles à l’intensité de la lumière.
Les cônes sont moins sensibles que les bâtonnets, il y a donc une intensité lumineuse en dessous de laquelle les cônes ne perçoivent plus rien, mais les bâtonnets « voient » encore. On voit donc en noir et blanc (faut qu’il fasse tout de même bien sombre pour ça).
Mais cette perte de sensibilité des cônes n’est pas brutale non plus.
Donc, moins il y a de lumière dans une zone donnée, moins notre œil réagit aux couleurs. Les teintes paraissent plus grises.

Maintenant qu’on a notre couleur, il ne reste plus qu’à tracer les ombres.

Pour faire ça vite, j’ai fait comme Niiii’Link : j’ai repassé le tracé des ombres de l’image originale pour ceux qui sont visibles. J’ai improvisé les autres.

Mauvaise idée selon mon point de vue parce ce que vous voulez montrer, ce n’est pas ce que l’auteur de l’image originale voulait montrer. Les ombres de l’image originale ne correspondent pas forcément à l’éclairage que vous avez choisi. Le mieux c’est de placer les nôtre selon ce que l’on veut faire.
Là, les ombres d’origine collent assez bien avec ce qu’on veut faire ; on peut se permettre de les garder telle quel.

Nos ombres, on va les placer sur de nouveaux calques. Créez-en un pour chaque élément.

Ensuite, comme on veut repasser les ombres d’origine, on va provisoirement masquer les calques du background et les calques des à-plat. On les remettra quand on aura fini de tracer nos ombres.

Pour tracer vos ombres, utilisez le même type de pinceau que pour les à-plats : hardness 100% opacity 100%.

Voilà ce que l’on obtient lorsqu’on a fini.



Les armures et les cheveux semblent encore un brin ternes, vous ne trouvez pas ? =)
On va arranger ça.

Nous allons placer nos reflets !
Nous allons en mettre sur les armures, le sceptre et les cheveux.

Il faut tout d’abord leur choisir une couleur…
Faites pas dans la subtilité : blanc ! =)

Pour le tracé, prenez le même type de pinceau que d’habitude : hardness 100% et opacity 100%. Diminuez l’opacité pour les cheveux. Ils sont moins brillants que les armures.
N’oubliez pas de créer un nouveau calque pour chaque élément ayant des reflets.

Et voilà ce que ça nous donne.



Bon, l’air de rien, là, nous venons de faire le plus gros du boulot. Mais ne nous arrêtons pas en si bon chemin ! =)

Maintenant, nous allons aborder le dessert, ce qui va nous permettre de commencer à voir le rendu final : les effets de matière ! =D

La réflexion sur le choix des couleurs est terminée. Ce qui suit est une série de petits trucs et astuces, mais reste très simple. ;-)
Comme ça, nos armures auront vraiment l’air métalliques par exemple. :p

À partir d’ici, les cheveux, on y touche plus du tout. Ils sont bien comme ça. ;-)

4 : Les effets de matière et le final

Les matières métalliques

Dans ce paragraphe, on va faire en sorte que les armures aient vraiment l’air d’armures.
C’est là qu’on va utiliser les deux autres modes dont je vous ai parlé avant pour le pinceau.

On va commencer par l’armure de Shun.

Sélectionnez le calque des ombres de l’armure de Shun.
Sélectionnez la couleur noire (plus question de subtilité dans les couleurs).
Sélectionnez le pinceau, réglez le à une grande taille, mettez la dureté au minimum (hardness 0%) et réduisez l’opacité à une faible valeur (pas plus de 20%).
Mettez le pinceau en mode « Linear Burn ».
Faites des tests pour voir l’effet de ce mode. Comme le nom l’indique, ça crâââââââme. Mais avec une faible valeur d’opacité, ça permet d’avoir des effets de reflets sombres sympas. Essayez sur un calque où il y a de la couleur et de la transparence, vous verrez que ça ne trace presque rien sur les zones transparentes.

Les outils sont près, il n’y a plus qu’à peindre. Passez le pinceau dans les zones les plus à l’ombre.

Je fais le test juste sur l’épaule pour vous montrer.



Maintenant, on va mettre le pinceau en mode « clear ». Comme son nom l’indique, il permet d’effacer.
Vous allez me dire que c’est con… C’est pareil que la gomme… Non, c’est moins violent pour la même valeur de dureté et la même valeur d’opacité. Ça permet de faire des petits effets sympa tout en douceur.

On va « peindre » toujours sur les ombres, mais du côté le plus éclairé des ombres.

Encore une capture pour voir l’évolution.



Entre le reflet blanc et l’ombre, on a une grande zone uniforme. On va donner un brin de volume à tout ça. =)

Sélectionnez le calque de l’armure de Shun, celui où il y a la couleur de base.
Remettez votre pinceau en mode normal.
Comme on est en mode normal, il va falloir faire attention de ne pas dépasser des bords. Pour cela, pas de prise de tête. Sélectionnez la baguette magique dans les outils (Magic Wand Tool) et cliquez sur l’armure de Shun. La couleur de base de l’armure est sélectionnée ! =D
Reprenez votre pinceau en mode normal, sélectionnez la couleur blanche et faites votre tracé au niveau du bord « arrière » du reflet blanc.
Ensuite, dans le menu « select » tout en haut, cliquez sur « Deselect ».

Voilà ce que ça donne.



Bon, c’est pas le tout, mais le reflet blanc est un brin violent et uni.

Sélectionnez le calque des reflets de l’armure de Shun.
Mettez votre pinceau en mode « clear »
Et comme précédemment « peignez » l’« arrière » du reflet.

Voici le résultat.



Et voilà ! On a une belle épaule bien métallique, bien polie et bien chromée ! =D

Je complète avec une petite capture vidéo pour résumer ce qu’on vient de faire. Et ce sera plus clair aussi.


Pour une meilleure qualité, la vidéo est téléchargeable via Megaupload avec ce lien.

Maintenant, on le fait sur le reste de l’armure de Shun, sur l’armure d’Athéna, sur la chaîne et sur le sceptre ! =)

Voici ce que vous devriez obtenir à la fin.



Ça a tout de suite plus de gueule, n’est-ce pas ? =)

Pour les reflets de l’armure de Shun que j’avais un peu gribouillé, j’ai estompé avec la goutte d’eau.

Bon, ce n’est pas encore le moment de s’extasier devant le résultat ; il reste encore du boulot. :p


Les matières organiques

Maintenant on va s’occuper des matières organiques. Elles sont plus mates que les métaux, mais brillent un peu tout de même.
Qu’est-ce que j’entends par « matières organiques » ? Tout simplement la peau et les matières végétales. Ici, ce sera donc la chaire de nos personnages et les fleurs.

On va travailler sur le visage de Shun pour exemple.

Sélectionnez le calque des ombres de la chaire.
Sélectionnez la couleur noire.
Prenez la baguette magique et sélectionnez les ombres en cliquant dessus.
Sélectionnez le pinceau, gardez le en mode normal. Veillez à toujours avoir une dureté faible et une opacité faible.

Maintenant, vous pouvez peindre les zones les plus à l’ombre des ombres.

Voilà ce que ça donne.



Comme pour les armure, on va éclaircir l’autre côté de ces ombres en utilisant le mode « clear ».



Bon, c’est pas le tout, mais ça paraît encore bien plat tout ça. On va ajouter un brin de volume au visage de Shun.

On va ajouter un calque de reflets pour la chaire.
Sélectionnez le calque de base de la chaire et sélectionnez la surface de chaire avec la baguette magique. C’est pour ne pas dépasser.
Sélectionnez ensuite le calque des reflets sur la chaire.
Reprenez votre pinceau en mode « Normal », il doit toujours être doux et de faible opacité.

Maintenant, tracez vos reflets de façon à faire ressortir le relief des joues de Shun. ^^

Et voilà ! Notre Shun paraît en meilleure santé ! =)



Une nouvelle capture vidéo pour résumer tout cela ! =)


Téléchargeable sur Megaupload ici.

Et maintenant, vous faites pareil sur Athéna et sur les fleurs.

Et voilà le résultat final. =D



Les vêtements maintenant. :p

Les tissus

Alors ici, les tissus se résument aux vêtements de Shun et à ses bandages.

Et bien ici, ce n’est pas bien difficile ; vous reprenez exactement la même procédure que pour les matières organiques, sauf que vous sautez l’étape des reflets. Les tissus sont plus mates que la peau.

Voilà donc ou nous en sommes.



Oups ! J’ai oublié les yeux et les bouches ! =)

Les yeux

Bon, là, c’est de l’improvisation, donc si j’essaie de vous expliquer avec des mots, je vais vous perdre.
Donc, ce sera capture vidéo. =)

Place à l’action ! >3


Vidéo téléchargeable sur Megaupload avec ce lien.

Et voici où nous en sommes maintenant.
Le travail directement sur nos deux bonshommes est terminé alors j’ai tout réuni en un calque pour simplifier la suite. L’important est d’avoir le background et le lineart sur des calques séparés.



Vous avez quand même pas l’intention de laisser le background comme ça, si ?
C’est un peu plat tout de même…

Le background

On va faire un méli-mélo de nuages qui s’enroulent autour de la source lumineuse. =)
Pour cela, vous prenez un pinceau doux. Vos couleurs doivent rester dans la même teinte : jaune d’or. Tantôt vous l’assombrissez, tantôt vous l’éclaircissez et vous tracez des gribouillis dont la forme rappelle vaguement celle de nuages.
Ensuite, vous estompez juste un peut l’ensemble avec la goutte d’eau.

Comme ceci :



sympa les nuages, n’est-ce pas ? =)
Cherchez pas de midi à 14h, c’est que du gribouillis fait au hasard (enfin, tout en préservant la logique du dégradé de base) !

Pour donner un peu plus de profondeur à l’ensemble, j’ai bien envie d’assombrir un peu en bas.

Prenez un très gros pinceau doux et très peu opaque. Sélectionnez la couleur noire et assombrissez le bas du background légèrement.



Je trouve que mes personnages ne ressortent pas assez.
Je trace un léger halo blanc autour d’eux.
Pour cela, prenez un pinceau doux et peu opaque. Faites ça avec du blanc, naturellement. :p



J’ai oublié les bulles. =)
Pas grave, on ajoute un calque entre « Etape_Intermediaire » et « noir » et on fait ça.
Du blanc auréolé de jaune d’or un peu marron.



Et voilà ! =)

Ça pète, c’est classe, ça dépote, vous êtes content là ! =)

Et ben moi, y a un p’tit truc qui me dérange là…

On voit bien nos deux personnages dans la scène, mais les objets centraux ne se démarquent pas du reste. Je veux parler les mains entre croisées et des fleurs. Ce n’est sûrement pas pour rien qu’ils ont une position centrale. Mais là, on ne les voit pas tellement.

On va arranger ça ! =)

Les finitions

Ceci est le dernier paragraphe avant la récompense. Lisez bien attentivement ! =)

Donc, on voudrait mettre les mains et les fleurs en valeur.
Rien de difficile à cela.

Créez un nouveau calque que vous placez au-dessus du calque « noir » et baptisez le intelligemment « Finitions ». =)
Prenez un pinceau doux et peu opaque (environ 25%, ce sera bien) et tracez un halo blanc autour des mains et des fleurs, ensuite, sélectionnez le doigt. Il est au même emplacement que la goutte d’eau, faites un clique droit sur la goutte d’eau pour le trouver.
Ensuite, utilisez le pour gribouiller le halo que vous venez de faire. Votre halo prendra un peu la forme de flammes.
Le halo déborde beaucoup sur les éléments qu’on veut mettre en valeur. Effacez ce qu’il y a de trop avec un pinceau moyennement doux en mode « clear ».

Voilà ce qu’on obtient.



Il reste une dernière chose à faire. Les armures ont un beau rendu métallique, mais ne diffusent pas la lumière qu’elle reflètent. Pour avoir quelque chose d’encore un peu plus réaliste on va prendre un pinceau doux assez mince ( mais tout de même nettement plus large que le lineart) et on trace quelques reflets blanc sur le lineart au niveau des reflets blancs déjà présents.

Et voilà le résultat !
N’oubliez pas la signature et c’est fini ! =)



Il est temps de conclure maintenant ! =)

Une conclusion, parce que ça fait propre

Voilà, nous avons notre résultat après quelques heures de labeurs. Voici l’image originale ; vous l’avez bien méritée. =)



C’est un travail un peu brouillon, mais il donne une bonne idée de ce que l’on peut obtenir si on réfléchit bien à ce que l’on fait.

Je ne prétends en aucun cas que cette méthode est la meilleure, mais elle permet tout de même déjà d’obtenir des résultats sympas et cohérents. =)

Après, il n’y a pas de secret ; c’est de la pratique de la pratique et de la pratique.
Avec un petit peu d’exercice, cette réflexion devient naturelle et intuitive. ;-)

Autre point important. Pour vous améliorer, c’est aussi beaucoup d’observation. Soyez toujours attentifs au monde qui vous entoure. Regardez ce qui se passe visuellement, faite des expériences.
Comment telle ou telle chose est faite, comment ça se comporte quand c’est éclairé…
Et ce n’est pas vrai que pour la colo, mais aussi pour le dessin, la peinture et que sais-je encore. Votre quotidien est votre première source d’expérience et d’inspiration.

Sur ce, j’espère que ce tuto vous sera utile. N’hésitez pas à poser des questions si certains points vous paraissent obscurs. J’y répondrai. Et je ferai même des mises à jour s’il y a des parties vraiment trop floues. ;-)