Bonjour !
Avant la date fatidique de fermeture du forum, j'aimerais y laisser quelques traces sur ma façon de voir la vie, le monde, les hommes...
J'essaierai d'y placer d'autres texte d'ici la fin.
Surtout ne vous sentez pas visés personnellement : ma "façon de voir" provient plus de mes années vécues dans la vie réelle que des quelques mois passés sur le forum.
Si vous avez vos propres points de vue positifs sur la façon d'appréhender le monde, vos témoignages sont les bienvenus.
--- Je souhaite que ces sujets de fond restes cordiaux et ne tournent pas à la bagarre - Merci ---
Pour commencer Ma petite Philo : Le mensonge
Mon meilleur ami me ment. Pas pour mon bien ou pour me préserver, mais pour se préserver lui. Il préfère mentir plutôt que d’avouer ses faiblesses. Il me raconte des histoires pour ne pas me dire qu’il n’avait pas envie, qu’il ne voulait pas, ou qu’il avait peur, ou trop la flemme.
J’ai eu beau lui faire quelques signes; il reste persuadé que je ne m’en rends pas compte. (à moins qu’il ne veuille surtout pas le savoir... pour pouvoir continuer à se préserver)
Ma meilleure amie me ment par omission. Pour ne pas que je souffre des choses blessantes qu’elle sait et qui se disent dans mon dos. Elle me dit uniquement ce qui est bon pour moi (à son avis) et qui m’est utile pour pouvoir faire face me battre.
D’autres de mes amis ou de ma famille ou de mes connaissances me mentent pour l’une ou l’autre de ces raisons, ou pour toute autre raison, tous sexes confondus.
Ils sont tous confondants de conviction.
Un de mes collègues s’invente une vie : il nous raconte toutes les choses extraordinaires qu’il a faites ou vécues, et tout ce qu’il fait encore et tout ce qu’il possède.
Il n’abuse personne d’autre que lui et semble heureux avec sa vie de mensonges.
Longtemps j’ai eu du mal à accepter “le mensonge”, et longtemps j’ai dit “la vérité”, crue et toujours.
J’ai fait pleurer maman en lui disant ce que je pense d’elle, de son comportement, de la famille, de la vie, de la mort, du bien, du mal...
Depuis, on ne parle plus que de recettes de cuisine, de vêtements, d’astuces pratiques pour “tenir” sa maison.
Et j’ai de la chance : certaines de mes amies ne parlent plus à leur mère...
A mon patron, qui me demande si je peux faire telle tâche ou telle autre, je répond avec franchise “oui” ou “non” en évoquant les difficultés éventuelles. Lorsque je dis “non”, je creuse ensuite le problème et fais tout pour qu’il devienne réalisable.
Mais mon patron n’aime pas qu’on lui dise non.
Il apprécie davantage les beaux parleurs qui lui disent toujours “oui” et ne font jamais rien.
Si j’avais pris le parti de bannir de ma vie tous les menteurs et tout ceux qui ne veulent pas entendre “la vérité”, je vivrais seule, sans famille, sans amis et sans emploi.
Petit à petit, ma “philosophie” face au “mensonge” est devenue celle-ci :
“Mensonge” est un mot qui ne devrait pas exister. Il a été créé pour désigner la part de vérité alternative qu’il y a en chacun de nous.
Je prends, aujourd’hui, tout ce que j’entends ou je lis pour “la vérité” d’un individu au moment où il a prononcé ou écrit ces mots.
Et j’accompage les gens que je rencontre dans leur vérité personnelle...
Pour terminer, et si vous acceptez de recevoir un conseil :
Ne vous fachez pas avec un parent ou une amie qui vous ment : la vie ne se résume pas à “vérité” ou “mensonge” et leur présence est plus précieuse qu'un faux "beau principe" .
… et n’oubliez pas que, si vous mentez, les gens qui vous connaissent finissent toujours par le savoir.